J'ai toujours beaucoup de plaisir à entendre les grands noms
du monde politique parler avec une certaine bonhomie des
artistes.
Beaucoup de flatterie, placée dans un début de concertation,
émaille les discours de ceux qui souhaitent s'approprier des
voix ou des amitiés, s'ingénient à nous "dorer la pilule".
Mais lorsque l'on étudie le marché de l'art on trouve très vite
des lacunes, qui loin de rassurer les artistes que nous
sommes, renforcent nos méfiances auprès de ces diseurs de
bonne aventure.
Après les taxations heureusement vite abandonnées, on
découvre que les galeristes, copieusement maltraités,
commencent à fermer boutique, afin de se recycler vers des
activités plus rémunératrices.
J'ai même vu au sein de brocantes régionales des oeuvres de
qualité, mises en piètre situation au centre d'un bric-à-brac
peu reluisant.
Si par hasard un amateur éclairé tombe sur une aubaine
tellement séduisante, alors tant mieux.
Mais de grâce, rendons à l'oeuvre d'art la place qu'elle
mérite, en lui réservant un lieu d'accueil aussi décent que
possible !
Maxime SIGNAIRE
© Christian LÉGER
L’Hivernal de Lyon
Éditorial